2020 a été une année initiatique et parmi ces enseignements l’un des plus importants, je crois, est d’accueillir les différences, car comme nous pouvons constater notre société est de plus en plus scindée. Lorsque nous ressentons cette division en nous c’est que nous ne sommes pas en train de prendre la responsabilité de nos émotions en réaction aux croyances, paroles, actions de l’autre.
Quelles sont nos émotions ? Cela peut être la colère, la frustration, la peur… Quelles peuvent être nos réactions ? La violence, juger, censurer, punir, fuir, se soumettre, se couper de soi ou de l’autre…
Hier par exemple, j’ai partagé un article que j’ai trouvé très intéressant sur une vision de la crise sanitaire et comme souvent avec ce genre de publications j’ai eu des réactions très contrastées. Certain.e.s m’ont remercié, d’autres ont utilisé le chantage : “si vous continuez à publier ce type d’article je quitte ce groupe”, d’autres la punition “je quitte le groupe”, certain.e.s ont dit que ce n’est pas spirituel et encore d’autres que je devrais rester “neutre” etc. Et comme l’intention de ce groupe est de grandir ensemble, d’aller vers plus de conscience. Je vous propose un exercice afin de pouvoir prendre la responsabilité lorsque les croyances, l’avis, le comportement des autres vous touche, vous attriste, vous dérange, vous irrite, vous heurte, vous choque, vous fait peur… :
Prenons comme exemple une publication qui va à l’encontre de vos croyances. Que faire ?
- Au lieu de vous en prendre à celui qui l’a écrit, publié… Posez-vous la question : Comment je me sens quand je lis, entends, vois cela ? Par exemple: “Je me sens triste, je me sens en colère, j’ai peur ”… Restez encore à l’intérieur de vous, ressentez l’émotion même si elle est inconfortable à vivre (le piège est d’ aller vers l’extérieur avec des critiques, des jugements et autres pour ne pas ressentir) restez encore un temps,
2. S’il y a trop d’émotions, exprimez la, pleurez, tapez un coussin, criez….
3. Si vous ressentez beaucoup d’énergie dans la bouche, mordez quelque chose, un chiffon par exemple. Bravo, si vous en arrivez jusque-là.
4. Pour aller plus loin : quand vous vous sentez plus detendu.e, posez-vous la question : à quoi cela me connecte ? Par exemple : “ à ma mère qui disait tout et n’importe quoi et cela me mettait en insécurité », “ à mon père qui avait des avis si tranchés sur tout que je sentais que le mien ne comptait pas et je ne me sentais pas écouté.e”
5. Pour vous connecter davantage à vous : quel est le besoin qui est important pour moi d’honorer et que cet article, avis, croyance etc, me rappelle ? Par exemple, nommez votre besoin : j’ai besoin de douceur, de confiance, de souveraineté…” Il est parfois difficile de trouver les bons mots, dans ce cas-là vous trouverez facilement des listes des sentiments et des besoins sur le web.
Je vous invite à faire l’expérience de répondre après avoir fait ce processus ; vous verrez et sentirez que vos réponses seront sûrement très différentes. Vous pouvez utiliser ce processus pour tout, avec les réseaux sociaux, votre conjoint, vos enfants, vos collègues, votre travail. Au début, il peut paraître difficile mais avec le temps il s’intègre et devient beaucoup plus simple. Cela fait des années que je l’utilise et il m’a amené beaucoup de guérison, de conscience, d’évolution… Je vous le souhaite à vous aussi !
Nous pouvons penser différemment, nous respecter et nous aimer, c’est cela la nouvelle humanité.
Texte: Ana Sandrea Corrections: Emmanuelle RS