Je suis née au Venezuela et je viens d’une tradition : les Indiens Guajiros.Dans mon pays, les Indiens sont la partie la plus pauvre de la population. Avoir des racines indiennes était plutôt une honte, donc j’ai rejeté mes racines et j’ai voulu devenir une femme sophistiquée. Je le suis devenue ! Je ne le savais pas mais en le faisant je me suis amputée non seulement de tout l’univers chamanique mais aussi d’une partie de ma puissance de femme sauvage.
Quelques années après, mes souffrances m’ont amené à faire un long voyage de transformation et le chamanisme s’est imposé à moi, même s’il ne m’a jamais quitté. Une nuit où je me trouvais dans une grande souffrance et en train de guérir mes blessures, j’ai ressenti une présence, je me suis sentie en confiance, je lui ai demandé de s’identifier et il m’a dit juste dit qu’il était un vieux « Curandero yaqui » (indiens mexicains) et une conversation s’est établie entre lui et moi et parmi d’autres choses, il m’a dit “ Si tu ne reprends pas le chamanisme, tu peux tomber malade, tu ne peux pas être heureuse tant que tu n’as pas renoué avec ton sang, c’est plus fort que toi, résister ne sert à rien. Tu es une « Curandera » (guérisseuse), mais tu as besoin de te préparer. Je te donnerai un signal quand tu seras prête”. Quelque chose en moi m’a dit que cette présence disait vrai et que je ne pouvais pas continuer à ignorer les appels. Je lui ai juste répondu : “ je suis d’accord, mais je ne sais pas comment faire”. Il m’a répondu : “ tu as juste à te connecter à moi chaque soir de pleine lune, le reste se fera tout seul”. Il n’était pas très bavard !Et dès la pleine lune suivante, je l’ai fait et un processus magique a commencé. A chaque connexion, je sentais une espèce d’électricité très puissante et cette énergie se téléchargeait sans mental, c’était une connaissance sans mots. A chaque séance, le voltage augmentait.Cela a duré 6 mois et un jour il m’a dit que par la suite cela se déploierai tout seul, de continuer le travail de guérison de mes blessures car c’était la clef. Et je ne l’ai plus jamais revue. A partir de ce moment-là, beaucoup de choses se sont passées. J’ai commencé à utiliser des plantes, des pierres, des objets, des instruments, surtout les maracas, à faire des soins et des rituels. Tout était très naturel. Quelques années après, je suis allé au Pérou et à mon grand étonnement, je me suis rendu compte que je savais faire les mêmes choses que les chamans de là-bas. A quelques années de la première rencontre, le signe est arrivé. Pendant un stage, mes élèves, de façon inattendue et spontanée se sont mis en cercle et m’ont reconnu comme une chamane, c’est de cette façon que cela se passe dans certaines traditions. Je me suis mise à trembler et à pleurer, car je savais que c’était le signe que le Yaqui m’avait annoncé. Depuis cette énergie se déploie en moi et aujourd’hui j’aimerais la partager avec vous, du 25 au 31 octobre nous allons célébrer la semaine du chamanisme.
Vous pouvez participer gratuitement ici : https://event.sommetdelaconscience.com/inscription-7…
Bonjour Ana ! Ce message pour te remercier : le sommet du chamanisme a été pour moi plus qu’intéressant et le coffret que je commence à explorer est une mine de merveilles ! Je viens d’écouter ton soin aux maracas, et son effet m’a beaucoup surprise. Pendant la 1ère série, j’ai gigoté en rythme sur mon siège et à la fin j’ai senti le bout de métal dur sur mon diaphragme rétrécir un peu. Pendant la 2ème série j’ai respiré très profondément et bougé aussi, mais pas au rythme des maracas, beaucoup plus lentement, comme si j’étais très fatiguée brusquement… et le bout de métal est devenu moins dur et moins pesant… mais pendant la 3ème série je me suis mise à pousser des soupirs, puis des drôles de cris, puis à prononcer des syllabes très vite sans signification… J’ai arrêté l’audio pour continuer plus longtemps que les maracas car je n’avais pas fini… et là je me suis mise à japper, à vociférer, à invectiver je ne sais qui ou quoi, à grimacer, à grogner et à faire des gestes tout autour de moi comme une vraie possédée ! (je voulais travailler sur la colère au fait) ça a duré un moment puis petit à petit le ton est devenu de moins en moins agressif, jusqu’à devenir joyeux, rieur, puis plus doux, et même tendre et soyeux à la fin… ouf… et le bout de métal a disparu, ou presque… Je suis aussi très surprise d’avoir trouvé de la joie puis de la douceur derrière ma colère, et non pas de la peine ou de la souffrance… La peine est dans la colère elle-même, et cette colère est comme un bouchon qui empêche trop souvent ma joie et ma douceur de couler de ma source… mais je ne sais toujours pas trop d’où elle vient, ni si elle va à nouveau se manifester mal à propos… Si c’est le cas je referai ce soin autant qu’il le faudra ! Merci Ana pour tout ça, je n’en reviens toujours pas !